Gräddö-et-la-pagaïe
Vu que la météo était assez favorable vendredi et s'annonçait assez mauvaise pour samedi… j'ai choisi de partir et de travailler le samedi plutôt que le vendredi.
Après un début dans un vent très faible et changeant (qui m'a laissé scotché sur place pendant une demi-heure), j'ai pu naviguer tranquillement entre îles et continent sans souci. C'était un peu étrange après avoir eu la terre ferme que d'un côté durant des jours, de soudainement se retrouver entouré de rochers et d'îles.
J'ai pris un ris avant de sortir des îles et d'entrer dans la grande anse. La traversée était assez longue, mais assez sympa, bien que vers la fin, le vent soufflait en rafales et changeait de direction de temps à autre.
L'entrée et la progression dans l'archipel était une succession de virements : aller contre vent et courant fait un zigzag de 18 bords.
Finalement, j'ai pu faire un long bord de près pour arriver à moins de 1.5NM de la marina de Gräddö. C'était une bonne session de voile : 44NM en 9 h.
Mais c'est ici que j'ai bien merdé…
J'étais un peu trop court sur mes lignes entre la poupe et la bouée. En leur donnant du mou, je n'ai pas fait attention à bien garder la tension dans les lignes et une des deux s'est foutue dans l'hélice, stoppant le moteur net… J'ai appelé à l'aide sans succès, du coup, j'ai mis mon short de bain et plongé pour essayer de voir ce qui se passait. Après plusieurs tentatives ratées à plonger, j'ai réussi à me faire tracter jusqu'au ponton par un bateau à moteur qui rentrait au port.
Une fois le bateau bien amarré au ponton, j'ai contacté les voileux expérimentés que je connais une fois de plus 😅. Le lendemain matin, j'ai plongé encore une fois et suivit les conseils reçus : couper la ligne, essayer de tourner l'hélice à la main, et j'ai réussi à la sortir de là. Une fois hors de l'eau, j'ai vérifié que le moteur marchait bien et hurlé de joie et de soulagement.